Les Cigales
Auteur : Jean-Louis Aisse
Arrangeur : Jean-Didier vander Vorst
Compositeur: Jean-Didier vander Vorst
J’m’étais égaré dans le Larzac,
Deux roues flânant d’Anianne à Cazilhac,
Les cigales, au long de ma balade
M’accompagnaient d’une sérénade,
D’un concert saluant mon pourchas
Comme un champion que je ne suis pas ;
J’ignore depuis toujours le fondement,
Le message que délivre leur grattement ;
Serait-ce, comme on dit, un chant d’amour?
Quel rude coït suivrait alors en retour !
Pour ma part l’idée que je préfère
C’est qu’elles débitent du bois pour l’hiver…
Pauvre La Fontaine, t’as rien compris !
Elles sont fauchées, le fait est établi ;
Elles crèvent de faim, évidemment c’est triste
Mais quoi de plus normal :
Ce sont des artistes !
Elles sont riches de leur chant qui se cambre
Et n’ont rien à craindre de décembre !
La fourmi, c’est vrai, tient la boutique ;
Mais elle travaille pour un chef unique ;
Elle vit dans une sphère de numéros,
Tous pareils, tous esclaves, tous zéros ;
La fourmi, cher Jean, c’est au final
Le fascisme du règne animal !