En noir et blanc

Beautiful black woman

En noir et blanc
Auteur : Jean-Louis Aisse
Arrangeur : Jean-Didier vander Vorst
Compositeur: Jean-Didier vander Vorst

C’est l’Afrique
Qui est venue à ma rencontre :
Véronique
M’a invité dedans sa jungle
Erotique
Où moiteur et secrets se montrent
Amnésiques;
Je m’y suis noyé jusqu’aux ongles.

Refrain : Elle avait une mine d’or dans l’oeil sertie;
« Je prendrais bien un p’tit blanc » m’a-t’elle dit;
Je ne suis pas sûr d’avoir vraiment compris !

Notre histoire
Fut comme celle de ces fleuves si verts
Qu’ils s’égarent
Pour ne jamais atteindre la mer;
Je pris par
L’équateur touffu de mystères
Et plus tard,
Glissai entre ses hémisphères.

Refrain : Ses mains pétrissaient mes côtes à l’envi;
« Toi, je vais te faire la peau » m’a-t’elle dit;
Je ne suis pas sûr de ne pas avoir frémi !

J’ai gravi
Mille fois la terre des mille collines,
Investi
Le continent de mes racines;
J’ai cueilli
La planète au sein de ses plaines,
Réécrit
Cent siècles d’épopée humaine.

Refrain : Le soleil dardait des tresses d’ébène qui
Lançaient comme des flammes; « Mon Dieu ! », a-t’elle dit;
Je ne suis pas sûr de m’être vu ainsi !

J’ai passé
Des nuits blanches avec la femme noire;
J’ai zébré
D’un avant-goût d’aurore le soir
Enfermé
Au plus enfoui d’un secret couloir;
J’ai aimé
Avec elle voir toute la vie en noir.

Refrain : Il perlait sur son front comme une pluie;
« La nuit se couche dans tes bras » m’a-t’elle dit
Je ne suis pas sûr d’avoir beaucoup dormi !

J’ai posé
Sur sa poitrine ma tête fourbue,
Etonné
Presque d’entendre son coeur dessus;
A côté
Battait aussi une âme ténue.
J’ai songé
Soudain qu’elle m’était inconnue

Refrain : Tout occupé à une litanie
De clichés d’un autre temps, je ne suis
Pas sûr d’avoir vu son amour meurtri.

Miladiou, vendredi 27 mars 1998.