Léon Chestov : Sur la balance de Job

Une réédition bien à propos : « une pensée qui n’oublie pas les douleurs humaines même si elles sont plus lourdes que le sable de la mer, une pensée autre susceptible de se lever dans le sillage d’événements et qui permet à l’homme en tant qu’être unique de retrouver ses vrais droits. »

sur la balance de job / chestov

En ce jour regrettable, saluons la réédition prévue ce 15 avril 2016 au Bruit du temps d’une œuvre de Chestov devenue presqu’indisponible : « Sur la Balance de Job », œuvre qui par son propos, témoigne encore de son actualité puisque Chestov y lutte « afin de permettre aux hommes de retrouver quelque chose d’extraordinaire, qui touche le sens même de leur destinée. Ce quelque chose, c’est la « balance de Job », une pensée qui n’oublie pas les douleurs humaines même si elles sont plus lourdes que le sable de la mer, une pensée autre susceptible de se lever dans le sillage d’événements et qui permet à l’homme en tant qu’être unique de retrouver ses vrais droits. »

Description :
« Sur la balance de Job paraît en russe à Paris en 1929. Tome VIII des Œuvres complètes telles que Chestov les avait conçues, ce fort volume sous-titré « Pérégrinations à travers les âmes » rassemble des livres et des articles écrits dès le début des années vingt.
Il s’ouvre sur une préface intitulée «La science et le libre examen¬» et se divise en trois parties.
La première, « Les révélations de la mort », rassemble deux conférences sur Dostoïevski et Tolstoï ;
La partie centrale, « Audaces et soumission », est composée, à la manière de Nietzsche, de 52 aphorismes qui reprennent et varient inlassablement le leitmotiv de la pensée de Chestov, le refus de soumettre la vie aux exigences de la raison ;
La troisième partie, « À propos de la philosophie de l’histoire », réunit « Les favoris et les déshérités de l’histoire » consacré à Spinoza et Descartes, « La nuit de Gethsémani » – très beau livre sur Blaise Pascal précédemment paru dans « Les Cahiers verts » de Daniel Halévy – et un article sur Plotin.
Sur la balance de Job marque un tournant dans l’œuvre du philosophe. Au penseur brillant, ironique, destructeur de la première période, puis à celui qui, dès 1910, avait engagé une réflexion poussée sur les fondements de notre philosophie, s’allie maintenant un autre Chestov, pourtant présent dès le début mais plus secrètement, qui sait pourquoi il faut lutter : afin de permettre aux hommes de retrouver quelque chose d’extraordinaire, qui touche le sens même de leur destinée. Ce quelque chose, c’est la « balance de Job », une pensée qui n’oublie pas les douleurs humaines même si elles sont plus lourdes que le sable de la mer, une pensée autre susceptible de se lever dans le sillage d’événements et qui permet à l’homme en tant qu’être unique de retrouver ses vrais droits. »

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