Leonardo da Vinci

Après le succès rencontré par Victor Hugo, Bernard Swysen clôt le deuxième volet de sa trilogie « Trois arts majeurs, trois génies » qu’il consacre cette fois à Léonard de Vinci !

leonardoTitre : Trois arts majeurs, trois génies
Tome : Leonardo da Vinci
Genre : Historique
ISBN : 978-2-87265-682-0
EAN : 9-7828-7265-682-0
NUART : 74-1420-2
Nombre de pages : 72
Format : 24,1 x 32 cm / cartonné
PVP : 20.00 euros
Parution : 20/09/2016
Editions : Joker

Contact Editions Joker :


Léonardo da Vinci

Tout le monde connaît ou croit connaître Léonard de Vinci.

La Joconde, les inventions technologiques, les mathématiques,…. Il nous semble parfois si proche. Et pourtant !

Véritable génie comme il en existe peu, Léonard de Vinci était avant tout un être humain, nourri d’espérances, de doutes, d’enthousiasmes et de colères. Et quel être humain ! Aucun champ de la connaissance ne le laissait indifférent ! Et en réalité, peu d’entre nous cernent réellement cet homme  intrigant.

Déjà applaudi tant par la critique que par les spécialistes pour sa volumineuse biographie consacrée à Victor Hugo, Bernard Swysen s’est lancé dans celle de Léonard de Vinci.

Une bio de plus ? Pas vraiment. Car cet auteur ne craint pas de s’attaquer à des monuments !

Tout comme Victor Hugo, Léonard de Vinci est un homme multiple, ancré dans son siècle et le transcendant, il s’attelle tour-à-tour aux sciences, aux mathématiques, aux technologies, à l’architecture et bien sûr, à la peinture. Lui aussi côtoiera les chefs d’état, influencera son époque et marquera les esprits.

Cette biographie se décline en Bande dessinée. Genre séduisant s’il en est, car il permet de mettre les personnages en situation, il exige également une rigoureuse précision pour restituer les décors, les costumes, les visages…. Mais il faut aussi une âme d’historien et une patience d’entomologiste pour dénouer les fils qui tissent les récits, légendes, témoignages qui relatent la vie de ce génie de la Renaissance.

Pendant plus de deux années, Bernard Swysen s’est attelé à cette tâche, cherchant, comparant, confrontant les sources souvent anciennes.

Serge Bramly, l’un des plus grands spécialistes de Léonard de Vinci, qui préface d’ailleurs l’ouvrage, ne s’y est pas trompé :

« Les légendes sont tenaces, et il reste beaucoup à faire pour que le public se forme de lui une idée juste.  Je ne puis ainsi qu’applaudir à l’initiative de Bernard Swysen de clarifier, pour le bénéfice du plus grand nombre, la vie de celui que l’on qualifiait de divin ».

Car  à travers ce travail minutieux, c’est toute la modernité de la Renaissance que l’auteur nous livre, de la Toscane à la Touraine, passant par Rome ou Milan où les grands de ce monde saluent son inventivité et son brillant esprit. Ce sont les amours interdites, les illuminations, les querelles, les incroyables inventions, les voyages, bref, tout ce qui jalonna la vie du génie florentin et synthétisera l’intelligence de cette période charnière de l’Europe qui s’étale sous nos yeux. Ce sont les réflexions sur l’humanité qui traversent Léonard de Vinci. Ainsi, étudiant de près les technologies guerrières, il met son génie au service de l’invention d’armes nouvelles et puissantes. Puis se rétracte. L’homme n’est pas encore prêt, pense-t-il, se ralliant ainsi à la pensée philosophique et mathématique de l’Antiquité. Ainsi, s’il était conscient de sa supériorité intellectuelle, il n’en était pas moins perpétuellement habité par le doute. On peut être un génie, on n’en est pas moins homme et Bernard Swysen nous fait découvrir un Léonard de Vinci ami de Machiavel et Botticelli, et ennemi numéro un de Michel-Ange. 

Il nous montre également l’architecte visionnaire que fut Léonard de Vinci, que l’on prétendait même magicien. 

Mais il ne suffit pas de se plier à un rigoureux travail de recherche.

Bernard Swysen nous montre ici à quel point il est un conteur, qui prend son lecteur par la main et lui rend simples les histoires les plus compliquées, qui allège le récit sans rien en diminuer. Et le défi à relever était de taille ! Car Léonard de Vinci a la bougeotte, il sillonne l’Europe renaissante, nourrissant son esprit de ses rencontres. . Et ses écrits, multiples, sont autant d’énigmes. C’est donc à un réel travail d’historien enquêteur que s’est à nouveaux livré l’auteur, confrontant les sources, convoquant les témoignages, scrutant les écrits et traquant les pièges, pour nous offrir cet album très complet dont il signe, cette fois encore, le dessin, sombre ou aéré qui permet de faire revivre l’énigmatique Léonard de Vinci dans le décor de la Renaissance florissante qui était le sien.

En effet, la bande dessinée, c’est avant tout du dessin. Et quel dessin !

Si les monuments de l’époque, les inventions du génie de Vinci, les villes de la Renaissance sont restituées avec minutie, le graphisme n’en est pas moins léger, la campagne toscane chante sous son pinceau, les émotions illumines les visages.

Car Bernard Swysen est un artiste complet qui a su allier à ses talents de scénariste et de dessinateur la minutieuse rigueur du biographe consciencieux.

Gonzague Saint Bris ne cache pas son admiration :

« Soixante pages, près de mille vignettes, c’est une reconstitution graphique et narrative époustouflante de la vie du génie. Si Léonard n’a pas inventé la bande dessinée, il a trouvé en Bernard le digne disciple de ses codex : précision du trait, justesse du cadrage, dessin d’orfèvre.

Ainsi le maître toscan offre ses lumières à celui qui un demi-millénaire plus tard dans cet album magistral signe la ligne claire de la Nouvelle Renaissance. »

A l’instar de Robert Badinter et Jean d’Ormesson, qui avaient salué le Victor Hugo de Bernard Swysen, les intellectuels et spécialistes se penchent donc déjà avec gourmandise sur son Léonard de Vinci.


Interview de Bernard Swysen sur Léonardo da Vinci

– Il y a deux ans, vous publiiez une biographie assez considérable de Victor Hugo. Vous nous revenez avec une somme sur Léonard de Vinci. Vous êtes devenu le biographe incontournable de la Bande dessinée ?

Bernard Swysen : – « Incontournable », je me permettrais pas, c’est un peu fanfaron ! Et d’ailleurs, je ne souhaite pas être cantonné dans une catégorie. Mais en effet, mon goût, déjà très ancien, pour l’histoire m’a poussé à investiguer ce genre. J’avoue que je me sens comme un poisson dans l’eau lorsque je rédige ces bios.

– Pourquoi Léonard de Vinci ?

B.S. : – Après Victor Hugo, j’avais très envie de continuer des bios d’envergure, où l’on n’est pas limité par le nombre de pages. Je me sentais vide et il me fallait combler ce vide. Mais il me fallait un personnage aussi flamboyant et multiple. En outre, je ne voulais plus parler de la même époque et quitter le domaine de la littérature. Léonard de Vinci s’est imposé à moi.

– C’est un travail important, la recherche biographique ?

B.S. : – Oui, ça correspond à cinquante pourcents du travail. Je suis très méticuleux et j’abhorre l’histoire malmenée, falsifiée ou revisitée, comme elle l’est trop souvent. Il n’est pas question de véhiculer de fausses infos, des légendes tardives, voire des sornettes. Je confronte les sources, et j’expose les diverses hypothèses lorsque aucune n’est concluante. Je m’attache au factuel, aux écrits les plus contemporains possible. Les vies réelles sont souvent très passionnantes, je ne comprends pas l’intérêt de les enjoliver, les souiller ou simplement les transformer. Il vaut mieux en ce cas écrire une fiction plutôt qu’une bio.

– Comment traduire cela en Bande dessinée ?

B.S. : – Les pièges sont nombreux. Il faut être très attentif à la reconstitution des décors et être très scrupuleux, vérifier comment était tel ou tel bâtiment à telle ou telle époque, à l’année près. Il ne faut pas craindre d’être maniaque. On ne va pas dessiner la basilique Saint-Pierre alors que seule la première pierre en avait été posée.

– Le succès ne vous quitte plus ?

B.S. : – Le succès, c’est une chose, et une chose très agréable, bien sûr. Mais pas essentielle.

Dans ma carrière, j’ai toujours été très éclectique et contrairement à beaucoup de mes confrères, je ne me suis jamais attaché à un genre précis. J’ai exploré ce que j’avais envie d’explorer et travailler avec les personnes que je souhaitais, comme André-Paul Duchâteau ou Claude Lelouch. J’ai toujours eu cette chance, depuis plus de 30 ans, et les éditeurs m’ont toujours suivi.

– Votre travail est salué par les plus grands intellectuels. C’est rare, en BD ?

B.S. : – Oui, ce fut une agréable surprise. Il existe depuis toujours une méfiance de certaines élites vis-à-vis de ce média. Mais je pense que, de plus en plus, la BD va acquérir ses lettres de noblesse, grâce à des auteurs de très haut niveau et pour qui j’ai beaucoup d’admiration.


Préface

Que n’a-t-on écrit sur lui ! Depuis le moment de sa disparition, en 1519, le monde n’a cessé de redécouvrir Léonard de Vinci, privilégiant tantôt une facette de son œuvre, tantôt une autre. Chaque siècle s’en est formé une image à l’aune de ses propres préoccupations : les Classiques en firent le maître du classicisme pictural ; les Romantiques le parèrent d’une aura de mystère, le transformant en une sorte de Dr Faust de la Renaissance ; la révolution industrielle vit d’abord en lui un inventeur visionnaire à la Jules Vernes (c’était l’heure du déchiffrement des manuscrits, pleins de schémas et de calculs ardus, dont on ne connaissait jusque-là que des bribes) ; le début du XXe siècle, avec Valéry et Freud, se passionna enfin pour le « cerveau tourmenté » qui avait conçu tant de choses… Depuis, les historiens de l’art et des sciences et des techniques n’ont de cesse de restituer à l’homme, à l’artiste, peintre et sculpteur, à l’ingénieur et au « savant », sa cohérence et sa vérité, c’est-à-dire de le débarrasser des dorures, vernis et autres patines mythologiques qui le recouvrent, de même que le ­restaurateur nettoie une toile enfumée afin de retrouver, sous des couches de scories trompeuses, la fraîcheur des lignes et des teintes originales. Un best-seller américain n’a-t-il pas encore travesti Léonard, il y a peu, en grand initié de je ne sais quelle secte ésotérique ? Les légendes sont tenaces, et il reste beaucoup à faire pour que le public se forme de lui une idée juste. Je ne puis ainsi qu’applaudir à l’initiative de Bernard Swysen de clarifier, pour le bénéfice du plus grand nombre, la vie de celui que l’on qualifiait de divin (« il divino Leonardo », disait Vasari), comme si seul un miracle pouvait expliquer l’existence d’un pareil génie.

Serge Bramly
Écrivain, historien de l’art


Quatrième de couverture

Bernard Swysen a le sens de l’histoire… Cinq cents ans exactement après la traversée des Alpes du génie de l’Italie venu résider en France à l’invitation de François Ier au Clos Lucé d’Amboise, il publie la vraie vie de Léonard de Vinci débarrassée de toutes ses légendes. Une bande dessinée qui fait figure de fresque fraîche dans le souterrain mystérieux des méandres de la renaissance.

Soixante pages, près de mille vignettes, c’est une reconstitution graphique et narrative époustouflante de la vie du génie. Si Léonard n’a pas inventé la bande dessinée, il a trouvé en Bernard le digne disciple de ses codex : précision du trait, justesse du cadrage, dessin d’orfèvre. Ainsi le maître toscan offre ses lumières à celui qui un demi-millénaire plus tard dans cet album magistral signe la ligne claire de la Nouvelle Renaissance.

Gonzague Saint Bris
Auteur de « l’enfant de Vinci »,
Journaliste et écrivain,
dont la famille est depuis deux cents ans propriétaire du Clos Lucé,
lieu magique dédié entièrement au Maestro.