Crépuscule #12
Auteur : Erja Ystävä
Titre : Excréments
Traduction libre du finnois par Eric Lamiroy
Collection Crépuscule
Parution : 1 janvier 2022
ISBN : 978-2-87595-621-7
Une femme est étendue sur le sol de la salle 5 de l’Ateneum Art Museum.
Vêtue d’une jokapoika de Vuokko Nurmesniemi et chaussée de Manolo Blahnik, un étron émerge de sa bouche.
La commissaire Jyrki Lukija comprend vite que cette affaire restera à jamais gravée dans les annales.
Erja Ystävä est Finnoise comme son nom l’indique.
À 38 ans, elle a été tour à tour bibliothécaire, horticultrice et artiste plasticienne.
» Ulosteet » est sa première nouvelle traduite en français.
Alain Magerotte / Secrets de Polichinelle« On n’est pas dans la merde ! » Voilà la réflexion type d’un inspecteur de police face à un crime insoluble à résoudre. Or, dans l’enquête qui nous occupe, on y est dans la merde et pas un peu… jusqu’au cou même ou, pour être plus précis, jusque dans la bouche !En effet, Enni Von Bonsdorff, critique d’art renommée, est retrouvée morte dans la salle 5 de l’Ateneum Art Museum d’Helsinki, un étron dans la bouche ! Et cela, le jour du vernissage de « Ex(PO)créments éternels » de l’artiste contemporaine Eveliina Sillvanpää. Une expo très courue par le public car ces déjections ne viennent pas de n’importe quels « trous de cul »; mais de « trous de cul » célèbres comme ceux de Stephen King, Freddie Mercury, Alice Cooper ou encore Björk.Bref, pour en revenir à cette tragique découverte, personne n’a rien vu car cette Enni Von Bonsdorff n’aimait pas être dérangée quand elle jugeait une exposition. Ce qui complique (et pas un peu) l’enquête. Supputations classiques : Suicide ? Non, elle s’aimait trop pour cela. Accident ? Peut-être… Car à force de péter plus haut que son cul, on risque de… Non, ce serait trop facile, et puis comme dirait Horatio Caine (« Les Experts ») : « c’est un meurtre !’ En tout cas, cette histoire ne sent pas bon d’après la commissaire Jyrki Lukija qui mène l’enquête, d’autant plus qu’il y a eu des précédents des années auparavant. Dès lors, il faut à la fois agir vite et viser juste, en évitant soigneusement de tourner autour du pot.Peut-on parler, ici, d’une histoire de cul ? Oui, si l’on s’en tient à la fonction première du mot. On se félicitera donc de découvrir tout le talent d’une auteure, Erja Ystävä, qui réussit, sur du papier de première qualité, à nous torcher une histoire qui nous tient en haleine (heureusement fraîche et sans étron dans le goulot) jusqu’au bout et qui risque de rester gravée dans les anales… Euh, les annales des Editions Lamiroy. »Ulosteet » (« Fèces » en français) est le titre original. La traduction libre du finnois est d’Eric Lamiroy.À découvrir d’urgence !
Gaëtan Faucer / Les belles phrases
Un délice pour les coprophiles, un état de siège pour les autres !
La scène se passe dans un musée, lors d’un pré-vernissage d’une expo de merdes…
Si si… Premier sens du terme !
Mais ça ne sent pas bon. On a retrouvé un cadavre dans une sale (salle) posture : un étron dans la bouche ! Il s’agit du corps d’une critique d’art. La crème fouettée de la profession. Ses papiers étaient toujours bien écrits…en double, voire en triple épaisseur. Que s’est-il passé ? Crime ? vengeance ? Il n’y a pas eu de coup de feu… donc pas de chasse tirée. Très vite, l’enquête est en marche (on est en Finlande.) On ne tourne pas autour du pot. Une commission (la grosse) est mise en place pour faire transiter l’affaire !
La suite est top secret, on ne peut surtout pas dévoiler la fin, ni en dire davantage. Il est clair que certains vont devoir se laver les mains… Lunettes baissées, va falloir bien viser.
On retrouve ici le mot de Cambronne à toutes les sauces. L’écriture est drôle et facétieuse, on ne s’ennuie pas une seconde.
Un conte idéal pour les amateurs d’histoires qui resteront dans les annales. (à l’inverse de cette critique)