Au détour d’une conversation, un jour, un de mes amis m’a dit « l’essentiel, à certains moments, c’est de voyager dans sa tête ». Une longue phrase, mais avec un petit quelque chose en plus pour évoquer le rêve.
Les nuages ont toujours été, pour moi, porteurs de rêves. Peut-être est-ce leur côté malléable, multiforme, à la fois figés mais aussi rapides dans leurs déplacements ; bref leur côté complexe qui me plait. D’autant que leur forme permet toutes les interprétations.
Il y a aussi beaucoup de nuances dans les nuages. Nuances et nuages, à quelques lettres près, le même mot. Beaucoup de photographies de cette exposition sont en noir et blanc. Le contraste du noir et blanc me rappelle en effet quelques grands moments photos. Comme « Hudson et Manhattan » de Cartier Bresson, « The face in the surf » de Robert Capa, les photos du belge Michel Vanden Eeckhoudt ou les images de paysages du Somerset par Don Mc Cullin. Mais le noir et blanc, c’est aussi pour moi l’intensité des peintures de Pierre Soulages.
Par cette exposition, j’ai aussi voulu montrer que quels que soient les endroits que l’on traverse, il y a toujours des lieux et des moments magiques.