Vous êtes sans doute très nombreux à vous demander pourquoi j’ai décidé d’abandonner un moment la présentation du JT de la RTBF pour plonger, appareil photo en bandoulière, dans la fournaise du camp de migrants de Calais. Un presque bidonville dans la ville, aux allures de « No man’s land ».
Tout commence il y a quelques jours, lors du vernissage de l’expo « Nuages » à Liège. Le directeur général de Médecins du Monde Belgique, Pierre Verbeeren, me dit en boutade: « Tu verras, tu feras un jour du photojournalisme « . Un peu naïvement, je lui réponds : « Non, non, je veux rester dans mes nuages. »
La conversation s’engage très rapidement sur l’action de Médecins du Monde. En quelques mots, il me précise que, plutôt que les actions spectaculaires de certaines ONG, Médecins du Monde préfère les aides discrètes comme les soins apportés par des bénévoles dans le camp de migrants de Calais où il y a près de 3000 réfugiés. Je lui dis: « Je voudrais voir cet endroit et ce qu’est une aide discrète. »
A la rencontre des migrants de Calais
Quelques jours plus tard, nous partons, lui et moi, à la rencontre de ces migrants qui tentent par tous les moyens d’embarquer dans des poids lourds pour rejoindre la Grande-Bretagne. L’Angleterre est en effet beaucoup plus tolérante sur le plan de la législation du travail pour un certain nombre de clandestins.
A notre arrivée à Calais, un premier choc : on découvre, à quelques centaines de mètres des quais d’embarquement de camions vers l’Angleterre, un squat en pleine ville. Derrière les bâches extérieures, moins de 15 mètres carrés où sont entassés une vingtaine de migrants. Là, Ibrahim, un Erythréen, nous parle de son espoir de trouver du travail avec ses amis.
François De Brigode
Vous pourrez découvrir le reportage complet dans le Soir Magazine