Histoire

Un peu d’histoire

Le Soulagicon à travers les âges

SUBLEVACUNNICULUS

Un récit légendaire rapporte qu’un homo basis « homme base » (ainsi nommé, sans doute, en opposition à homo truncus « homme tronc ») répondant au nom de Stultus Cunnus Pecus aurait vécu entre 976 et 990 à Brosella, petit castrum que Charles de France, duc de Basse-Lotharingie, établit en 972 sur l’île Saint-Géry (abbréviation de Saint-Gérygoler, c’est important) sur la Senne. Cette première agglomération, on le sait, deviendra plus tard Bruxelles. On raconte que Stultus sautait en l’air en se frappant les plantes des pieds pour applaudir chaque fois qu’un Saintgérygolois proférait une ânerie. Les mauvais coucheurs en prenaient ombrage et lui donnaient des coups de genou bien ajustés pour qu’il arrête son manège. Les testiculorum de Stultus n’en menaient pas large, on s’en doute. Un jour, les parents de l’homo basis l’auraient convaincu de fuir à toutes jambes. Le pauvre n’avait même pas de cou pour les y accrocher. Il se serait exilé à Kontich, plus au nord, vers Anvers, où l’on perd sa trace. Contre toute attente, les Bruxellois s’aperçurent que Stultus Cunnus Pecus leur manquait. C’est alors que, sur les foires, apparut semble-t-il l’ancêtre du soulagicon, un demi-mannequin muni de poignées à côté duquel se tenait un bateleur hurlant toute la journée des couillonnades (stolidus parolae). Stultus a-t-il vraiment existé ? Des grimoires illustrés l’attestent, grâce auxquels nous avons pu reconstituer la légende. Récemment des archéologues ont mis au jour, sur le lieu même de Brucity, un graffiti mural indiquant le tarif pour l’utilisation d’un sublevacunniculus. Selon certaines théories, il s’agirait là, déjà, d’un soulagicon public.