Les Miscellanées des Beatles de Jean-Eric Perrin et Gilles Verlant

Editeur : Fetjaine

Date de parution : 14 janvier 2010

Miscellanées
nom fém. plur. recueil d'écrits divers, littéraires ou scientifiques

Beatles
nom masc. plur. quatuor originaire de Liverpool (Grande-Bretagne) qui a révolutionné la musique du XXe siècle

Miscellanées des Beatles
Recueil divertissant, érudit et surprenant, bourré d'anecdotes, de listes inutiles (dix chansons des Beatles qui mentionnent la pluie) ou indispensables (les chansons signées Lennon-McCartney mais écrites seulement par Lennon ou seulement par McCartney), d'infos cruciales (pourquoi les Beatles n'ont pas joué à Woodstock), de théories de conspiration (Paul McCartney est mort le 9 novembre 1966, vous étiez au courant?), de sujets délicats (comment le tueur en série Charles Manson a interprété les paroles des Beatles) et de dossiers brûlants (que raconte Octopus's Garden, une des rares chansons signées Ringo Starr ?).

L'extraordinaire histoire des Beatles a déjà fait l'objet de dizaines de livres mais aucun comme celui-ci : élégant, amusant de bout en bout, il séduira les connaisseurs comme les néophytes et permettra à tous de briller en société, à l'heure où l'on réédite toutes la discographie des Fab Four et où l'on joue à The Beatles / Rock Band!

Extraits :

Chez Monsieur Presley
Le 27 août 1965, quelques jours après leur triomphe au Shea Stadium devant 56.000 fans, les Beatles sont invités chez une de leurs idoles, un certain Elvis Aaron, qui les accueille dans sa maison de Bel Air, à Beverly Hills. Ils sont tellement intimidés par leur idole qu'ils n'osent pas ouvrir la bouche, au point qu'au bout d'un moment Elvis déclare "Bon ben si c'est comme ça je vais me coucher !", ce qui fait marrer tout le monde. La glace est rompue : John, Paul, George et Ringo vont passer près de quatre heures à discuter et à jammer avec le roi du rock’n’roll. Aucune trace photographique ou enregistrée ne subsiste de ce symposium des légendes. Trois jours plus tard, les Fab Four remplissent l’Hollywood Bowl local.

Mort du petit commerce
Constamment pillée, gérée par des amateurs, la boutique de fringues psychédéliques Apple dans Baker Street, à Londres, financée par les Beatles, ferma ses portes le 30 juillet 1968. Pour ne pas s’embêter avec les stocks d’invendus, tout ce qu’elle contenait encore fut offert gratuitement aux passants.

White is White, Dylan is Dylan
Lors du festival de l’île de Wight, en 1969, durant le concert de la tête d’affiche, Bob Dylan, on peut apercevoir, dans le public, et au bras de leurs épouses respectives, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr.

In his own words
Le 4 novembre 1963, les Beatles se produisent à Londres au théâtre Prince Of Wales devant la famille royale, au même programme que Marlène Dietrich et Maurice Chevalier. C’est là que Lennon prononce l’une de ses premières phrases historiques : que ceux qui sont au balcon tapent des mains, que ceux de l’orchestre se contentent de secouer leurs bijoux !

Commerce de proximité
Liverpool, 28 octobre 1961. À 15 heures, un client du nom de Raymond Jones demande à Brian Epstein, qui s'occupe du rayon disques du magasin d'électroménager appartenant à son père, un 45 tours dont il n’a jamais entendu parler : il s’agit de My Bonnie par les Beatles. Un disque enregistré le 12 mai précédent à Hambourg, lors d’une session avec Tony Sheridan. Le 9 novembre 1961, Brian Epstein se rend à la Cavern pour y découvrir les Beatles, un mois plus tard, il devient leur manager. Le reste appartient à l'histoire…

Entretiens d’embauche
Le 13 mai 1960, les futurs Beatles auditionnent pour accompagner Billy Fury, un artiste liverpuldien comme eux, dont la notoriété est grandissante. Son manager, Larry Parnes, les envoie plutôt accompagner le chanteur Johnny Gentle, un illustre inconnu, qui le restera. Sans eux. Le 1er janvier 1962, les Beatles auditionnent pour le label Decca, et se font jeter comme des malpropres, la firme londonienne leur préférant les fabuleux Brian Poole & The Tremoloes, qu’ils estiment plus aptes à recueillir un vrai succès commercial ! Trois jours plus tard, les Beatles sont élus « meilleur groupe de Liverpool » par les lecteurs de Mersey Beat, le journal musical local. Le 5 janvier, My Bonnie par Tony Sheridan & The Beatles sort en Angleterre, où il n’était alors disponible qu’en import.

Un Mickey au portefeuille maousse
Le 14 août 1985, Michael Jackson met sur la table 40 millions de $ et quelque menue monnaie en prime, pour acheter le catalogue d’édition des Beatles fort de 250 chansons ; autrement dit chaque fois qu'une de leurs chansons génère des droits d'auteur (soit une fois toutes les microsecondes, à vue de nez), il touche une partie de ceux-ci au titre de publisher. Paul McCartney et Yoko Ono se sont fait souffler sous le nez un pactole qu'ils convoitaient ; Paul est particulièrement en colère : c'est à lui que Michael avait demandé conseil pour placer les sommes colossales générées par les ventes de "Thriller". McCartney, déjà propriétaire – entre autres – du catalogue Buddy Holly, lui avait conseillé l'édition… Pour s'en mordre les doigts, voire pire, quelques mois plus tard.

L’âge légal
En août 1960, les futurs Beatles (Lennon, McCartney, Harrison, Sutcliffe et Best) démarrent leur première série de concert à l’Indra Club à Hambourg, mais ils doivent s’interrompre quand, le 16 décembre 1960, George Harrison est expulsé d’Allemagne parce qu’à 17 ans, il est jugé trop jeune par les autorités locales pour travailler comme un professionnel (surtout dans ce quartier mal famé).

Des bons camarades
Le 21 avril 1963, les Beatles vont voir les Rolling Stones jouer au Crawdaddy Club de Richmond, et les recommandent à leur ancien attaché de presse Andrew Loog Oldham. Il va effectivement les voir lui aussi, huit jours plus tard… et devient leur manager. Pour les aider à démarrer, John et Paul leur compose quelques temps après, sur un coin de table, ce qui va devenir la face A de leur deuxième 45 tours : I Wanna Be Your Man.

10 chansons des Beatles où la guitare lead est jouée par quelqu’un d’autre que George (dont c’est d’ordinaire l’attribution)
1. Taxman (Paul)
2. Ticket to Ride (Paul)
3. The Ballad of John and Yoko (John)
4. Get Back (John)
5. Birthday (John)
6. While My Guitar Gently Weeps (Eric Clapton)
7. You Can't Do That (John)
8. Another Girl (Paul)
9. Back in the U.S.S.R. (Paul)
10. Good Morning, Good Morning (Paul)

Quelle est la double particularité musicale du morceau The End, à la fin de l'album "Abbey Road" ?
D'abord, on y trouve un solo de batterie, ce que Ringo Starr n'avait jamais voulu faire auparavant, sans doute par humilité vis-à-vis de collègues plus talentueux, comme Keith Moon, le batteur des Who, ou Ginger Baker, celui du trio Cream. Ensuite The End contient non pas une, non pas deux, mais trois guitares lead - chacun son tour Paul, John et George y va de son solo tandis que les chœurs répètent en boucle love you / love you / love you !

10 chansons des Beatles avec du clavier (et qui en joue)
1. The Night Before (John : piano électrique)
2. Your Mother Should Know (Paul : piano, John : orgue)
3. Revolution (Nicky Hopkins : piano électrique)
4. Let it Be (Paul : piano, Billy Preston : orgue et piano électrique)
5. I’m Looking Through You (Ringo : orgue)
6. Here Comes the Sun (George : synthé)
7. I Want to Tell You (Paul : piano)
8. We Can Work It Out (John : harmonium)
9. Strawberry Fields Forever (Paul : mellotron)
10. A Day in the Life (Paul : piano)

 
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