Victor Hugo

Victor HugoVictor Hugo
Scénario : Bernard Swysen
Dessin et couleurs: Bernard Swysen
Parution : Juillet 2014
Editions : Joker

Cette oeuvre aidera à une connaissance plus large de la vie de Victor Hugo. Soyez-en remercié.
Robert Badinter


Je connais bien Victor Hugo et encore mieux Bernard Swysen.
Je ne savais pas qu’ils étaient faits pour se rencontrer.
L’immense Victor Hugo en bande dessinée, quel culot, quelle synthèse !

Alors faites comme moi, laissez-vous emporter au pays du plus grand poète français avec Bernard Swysen.
Il a vu des choses que même les grands spécialistes de Victor Hugo n’auraient pas imaginées.

Treize fois merci Bernard pour cet album qui a le souffle du grand Victor.

Claude Lelouch


Préface

Quand on entre dans la maison natale de Victor Hugo à Besançon, ce n’est pas son berceau que l’on trouve, mais un immense dessin de la place qui est derrière la porte. Sans être exactement réalistes, les couleurs douces donnent une juste idée de la teinte si particulière des pierres de la vieille ville espagnole à l’aube d’hiver. Aucun autobus ne remonte la Grande Rue vers la Porte Noire et la cathédrale : un cavalier blanc la descend. Les chevaux d’un fiacre, au pied de chez Nodier, piaffent d’impatience. Devant la maison des frères Lumière, trois bonnes bourgeoises en robe, qui s’appellent peut-être Mahiette, Oudarde et Gervaise (l’histoire ne le dit pas), discutent de l’événement de la veille : la naissance d’un petit Victor chez les Hugo, au-dessus de la pharmacie. Les visiteurs attentifs de la maison natale, qui découvrent cette case métamorphosée en fresque, admirent puis s’étonnent de voir associés la date, « 27 février 1802 », et le début du vers « Ce siècle avait deux ans ! ». Ils vont se renseigner à l’accueil : le Hugo Day, ce n’est pas le 26 février ? Certes, s’entendent-ils répondre, mais déchiffrez bien les phylactères : « Oui », dit l’une des femmes du dessin, « les Hugo ont eu leur troisième petit hier soir. » Le lecteur est prévenu : ce n’est pas le genre d’album où les dates, les faits et les gestes sont traités par-dessus la plume. Inutile d’essayer de prendre en défaut le biographe complet (textes, dessins et couleurs) qui signe Bernard Swysen.
Et le plus fort, c’est qu’il existe ! Je l’ai rencontré en septembre 2013, pour l’ouverture au public de la maison natale du poète. J’allais fêter le vingtième anniversaire de mon premier livre (Victor Hugo chez les Belges), il venait de fêter ses trente ans de carrière – et presque autant d’albums. Du haut de ces trente ans, ce n’étaient pas tout à fait quarante siècles qui nous contemplaient, mais toute l’histoire du neuvième art, de sa naissance à Genève vers 1830 à son épanouissement belge, et bruxellois : Suisse-Senne, bien sûr. Tintin, Modeste et Pompon, les Schtroumpfs, j’en passe, et des meilleurs… il avait tout lu, tout connu, tout croqué. Après avoir dessiné pour Peyo et Bob de Moor, excusez du peu, après avoir tutoyé Marcel Marlier, serré la main de Franquin et croisé le fantôme d’Hergé, il se payait le luxe d’avoir des scénaristes aussi brunes qu’Adeline Blondieau, aussi intègres que Claude Lelouch, aussi nobles qu’André-Paul Duchâteau. Que lui manquait-il ? Rien : « Il ressemblait aux rois que n’atteint nul affront. » Il fallait un tel bonheur d’exister, un tel aplomb, une telle santé, bref il fallait être ce grand sain Bernard qu’il est pour oser se lancer à soi-même ce pari impossible : faire le tour du monde de Victor Hugo en quatre-vingts planches, pas treize de plus… Jouant avec le feu, se jouant des obstacles, déjouant les pièges, il a roulé sa bille, ou plutôt son crayon, sans désemparer de Besançon au Panthéon. Il y entre aujourd’hui, c’est là son châtiment, rejoignant avec ce Victor Hugo raconté en images le club très fermé des témoins de sa vie. 

Jean-Marc Hovasse,  directeur de recherche au CNRS, biographe de Victor Hugo (Fayard)


Victor Hugo


Extraits


Bonus